Un riche appartement au temps des Trois Mousquetaires

Antichambre de la marquise d’Huxelles, château de Cormatin, Saône-et-Loire.
L’antichambre, pièce qui précède la chambre, est ouverte à tous. Les gens importants ne font que la traverser. En revanche, ceux qui ont quelque chose à demander au maître ou à la maîtresse des lieux y attendent, parfois longtemps, d’être reçus. Différents sièges permettent de patienter : chaises, tabourets, ployants, auxquels s’ajoutent parfois quelques tables et même une armoire. Quant au fauteuil, associé à la détente, il n’a rien à faire dans une antichambre ; il est réservé à la chambre et au cabinet.

Chambre du surintendant des Finances Nicolas Fouquet, vers 1660, château de Vaux-le-Vicomte, Seine-et-Marne.
La chambre est encore à cette époque bien plus que l’endroit où l’on dort. C’est aussi un espace de réception et de convivialité ; on y reviendra un peu plus bas. Ce modèle de lit dit « à la française » est fréquent au XVIIe siècle. La couche et le dais sont de mêmes dimensions. La nuit, les rideaux – courtines – sont tirés pour créer un espace intime et se protéger du froid. En journée, ils restent ouverts. Le lit est surmonté de « pommes », des vases de tissu, en l’occurrence enrichis de plumes d’autruche.

Cabinet Sainte Cécile, château de Cormatin, 1630.