Un riche appartement au temps des Trois Mousquetaires
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Antichambre de la marquise d’Huxelles, château de Cormatin, Saône-et-Loire
L’antichambre, pièce qui précède la chambre, est ouverte à tous. Les gens importants ne font que la traverser. En revanche, ceux qui ont quelque chose à demander au maître ou à la maîtresse des lieux y attendent, parfois longtemps, d’être reçus. Différents sièges permettent de patienter : chaises, tabourets, ployants, auxquels s’ajoutent parfois quelques tables et même une armoire. Quant au fauteuil, associé à la détente, il n’a rien à faire dans une antichambre ; il est réservé à la chambre et au cabinet.
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Lit du château d’Effiat (Puy-de-Dôme), bois, velours, vers 1650 ; Paris, musée du Louvre, département du mobilier et des objets d’art
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Chambre du surintendant des Finances Nicolas Fouquet, vers 1660, château de Vaux-le-Vicomte, Seine-et-Marne
La chambre est encore à cette époque bien plus que l’endroit où l’on dort. C’est aussi un espace de réception et de convivialité ; nous y reviendrons. Ce modèle de lit dit « à la française » est fréquent au XVIIe siècle. La couche et le dais sont de mêmes dimensions. La nuit, les rideaux – courtines – sont tirés pour créer un espace intime et se protéger du froid. Le lit est surmonté de vases de tissu (« pommes »), parfois enrichis de plumes d’autruche.
En journée, les rideaux restent ouverts.
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Matthijs Naiveu, « Le nouveau-né », huile sur toile, 1675 ; New York, The Metropolitan Museum of Art
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Cabinet Sainte Cécile, 1630, château de Cormatin, Saône-et-Loire
Le cabinet est la dernière pièce de l’enfilade constituant l’appartement. De dimensions réduites, il relève de l’intimité ; quasiment personne n’y a accès en dehors du maître de maison. Ce dernier s’y retire pour lire, écrire, prier ou réfléchir, d’où la présence d’une table, d’une écritoire, d’une cassette pour ranger des papiers personnels ou de l’argent, un fauteuil confortable et éventuellement un prie-Dieu. Le décor est somptueux : les lambris sont richement sculptés et peints.
Dans l’ensemble les pièces sont assez grandes. Au siècle suivant – le XVIIIe – on distinguera plus nettement pièces d’apparat (grandes) et pièces de vie plus intimes (plus petites et par conséquent plus confortables).
Dans l’ensemble les pièces sont assez grandes. Au siècle suivant – le XVIIIe – on distinguera plus nettement pièces d’apparat (grandes) et pièces de vie plus intimes (plus petites et par conséquent plus confortables).
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Matthijs Naiveu, « Le nouveau-né », huile sur toile, 1675 ; New York, The Metropolitan Museum of Art
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Cabinet Sainte Cécile, 1630, château de Cormatin, Saône-et-Loire