À table !

Un repas en amoureux

Un jeune couple partage un repas en tête à tête, dans une pièce indéterminée – une antichambre ? Elle est assise sur une chaise à bras, lui sur une chaise à dos. La chaise à dos n’a qu’un dos, c’est ce qu’on appelle aujourd’hui simplement une chaise. La chaise à bras est munie d’accotoirs, c’est donc un fauteuil. Le terme « fauteuil », à l’étymologie complexe, ne s’impose que vers 1640.
La table, de dimension réduite puisque seulement destinée à deux convives, est encore une fois complètement cachée, en l’occurrence par une nappe blanche aux plis impeccablement marqués. Le repas est bien frugal, limité à quelques tranches de melons apportées par un serviteur et à un artichaut trônant au centre de la table. Apprécié tiède, l’artichaut est maintenu à température par un réchaud. Ce n’est pas la description scrupuleuse d’un repas mais une allégorie du Goût. L’homme boit dans un verre à pied. Le petit serviteur derrière lui tient le pichet de vin qu’il a rempli grâce à une bouteille. On aperçoit celle-ci dépasser du rafraîchissoir placé aux pieds du garçon.
 
 

Un point sur les sièges :

Les scènes de genre hollandaises nous montrent beaucoup de sièges garnis de tissu. Fragiles, ils ont souvent disparu.
 
 
Certains fauteuils, plus austères, n’étaient pas garnis de tissu, on se contentait de poser un coussin (carreau) sur l’assise pour la rendre moins inconfortable.
 
Les supports d’accotoirs, les pieds antérieurs et trois des traverses ont été travaillés au tour, ils sont ronds. Les bras ont été endommagés car son fauteuil est devenu une relique ; on en a prélevé des fragments pour les envoyer dans d’autres monastères de l’ordre.

D’autres étaient beaucoup plus luxueux :

 
 

Un banquet officiel

 
 

La restauration collective