C’est un repose-pieds, preuve à l’appui !
Dès sa « découverte » au 19e siècle, ce meuble a été qualifié de « pupitre », et c’est ainsi qu’il est encore souvent qualifié. On a également parlé d’un repose-tête… plutôt inconfortable ! François Germond, menuisier et ébéniste, restaurateur de meubles reconnu, a minutieusement étudié ce meuble dont il a même réalisé une copie. De son observation minutieuse, il a tiré un petit livre en 1990, Le pupitre de sainte Radegonde. Le plus ancien meuble français (6e siècle). Notons que dans le titre il reprend l’appellation commune de « pupitre » bien que celle-ci ne le convainque pas. Il suggère, arguments solides à l’appui, d’y voir un repose-pieds, c’est-à-dire une petite estrade isolant les pieds du froid et de l’humidité du sol. Il a remarqué d’importantes traces d’usure sur le plateau et des pieds avant, nettement plus abîmés que les pieds arrière. La pression exercée par les pieds des utilisateurs, posés plutôt vers l’avant du meuble, expliquerait selon lui l’inégalité dans l’usure des pieds.