En 1610, Henri IV est assassiné par Ravaillac. Sa veuve assure la régence jusqu’en 1614, année de la majorité légale de Louis XIII. Les romans d’Alexandre Dumas nous ont laissé l’image d’un roi faible dominé par un Richelieu implacable. Les historiens d’aujourd’hui nuancent ce portrait, dépeignant plutôt un véritable homme d’État qui a su s’appuyer sur le cardinal pour mettre en place sa politique de renforcement de l’autorité royale. Le ministre et le roi meurent à quelques mois d’intervalle, respectivement en 1642 et 1643.
En 1615, Louis XIII avait été uni à Anne d’Autriche, infante d’Espagne. Leur premier enfant naît vingt-trois ans plus tard. On n’y croyait plus, les contemporains parlent d’intervention surnaturelle. Louis XIII, bien que très pieux, se fâche, affirmant qu’il n’y a rien de miraculeux à ce « qu’un homme qui couchât avec sa femme lui fît un enfant ». À la mort de Louis XIII, cet enfant inespéré devient Louis XIV. Il a cinq ans, une nouvelle régence s’impose. Elle est assumée par Anne d’Autriche sous la houlette de Mazarin.
En 1661, le cardinal italien meurt ; le surintendant des Finances, Nicolas Fouquet, envisage de lui succéder. Il est au contraire disgracié et emprisonné à vie, et son magnifique château de Vaux-le Vicomte saisi. C’est le premier acte autoritaire d’un règne qui en comptera beaucoup.