Sièges Louis XVI
Le siège Louis XVI, toujours très élégant, présente une grande variété de pieds, de dossiers et de supports d’accotoir.
Cependant, tous les sièges Louis XVI présentent un point commun : le dé de raccordement. Apparu à l’époque Transition, ce dé souligne la jonction de l’assise et des pieds. Il est généralement sculpté d’une rosace.

Pied cannelé d’un fauteuil (probablement fabriqué en Angleterre) de style Louis XVI, acajou sculpté, vers 1785 ; Londres, Victoria and Albert Museum
Sur cet exemple, un dé de raccordement assez haut souligne le point de rencontre entre le pied et l’assise, tandis qu’un autre, carré lui, surmonte le support d’accotoir en torsade.

Dé de raccordement d’un fauteuil estampillé Jean-Baptiste-Claude Sené, noyer sculpté, doré ou peint en blanc, vers 1785 ; Londres, Victoria and Albert Museum
Ce fauteuil a été fabriqué pour la reine Marie-Antoinette, dont le monogramme (un M et un A entrelacés) est sculpté au sommet du dossier. Cette destination royale explique le lys (emblème de la royauté française) ornant le dé de raccordement. Souvent stylisée, la fleur est ici représentée au naturel.

Monogramme de Marie-Antoinette sur le dossier du fauteuil précédent ©Victoria and Albert Museum
En cabriolet ou à la reine
Les sièges en cabriolet (à dossier arrondi, enveloppant le dos), plus confortables que les sièges à la reine, sont nettement préférés.

Fauteuil en cabriolet au chiffre (monogramme) de Marie-Antoinette (évoqué plus haut) estampillé Jean-Baptiste-Claude Sené, noyer sculpté, doré ou peint en blanc, vers 1785 ; Londres, Victoria and Albert Museum

Fauteuil à la reine, bois sculpté et doré, tapisserie de Beauvais ; dernier quart du 18e siècle, Paris, musée du Petit Palais
Les deux exemples suivants de fauteuils à la reine à dossier carré nous permettent d’évoquer les différents supports d’accotoir. Ces derniers peuvent être droits (formant un balustre ou une colonnette) ou dessiner une ligne incurvée.

Fauteuil à la reine à dossier carré estampillé Georges Jacob, hêtre doré, garniture de soie moderne, vers 1790-92 ; Los Angeles, The J. Paul Getty Museum

Fauteuil à la reine estampillé Georges Jacob, faisant partie d’un ensemble livré en pour le comte de Provence et la comtesse de Balbi à Versailles, bois sculpté et peint, garniture de soie brochée, vers 1785 ; Paris, musée du Louvre
Depuis l’époque Louis XV, les accotoirs sont souvent agrémentés de manchettes – une garniture rembourrée.
Le dossier est droit ou violoné, en chapeau ou en médaillon (ovale).
Le dossier droit peut être carré ou, plus rarement, rectangulaire.

Fauteuil à dossier carré, bois sculpté et doré, époque Louis XVI ; Paris, musée du Louvre, département des objets d’art
Les dossiers droits peuvent aussi être évasés vers le haut.

Fauteuil en cabriolet, à dossier évasé, estampillé Jean-Baptiste Boulard, bois sculpté et doré, vers 1780-1785 ; Paris, musée du Louvre, département des objets d’art, Jean-Gilles Berizzi

Fauteuil en cabriolet à dossier évasé et en chapeau, époque Louis XVI ; Paris, Mobilier national ©Isabelle Bideau
Les montants du dossier peuvent être droits, mais pas la traverse supérieure.
Le dossier est dit « en chapeau » lorsque les angles de la traverse supérieure sont échancrés.

Dossier en chapeau d’un fauteuil Louis XVI, hêtre sculpté et doré, entre 1780 et 1800 ; Londres, Victoria and Albert Museum

Fauteuil à la reine à dossier en chapeau, estampillé Jean-Baptiste Sené, bois doré et peint en blanc, 1787 (livré pour le salon de compagnie de la duchesse d’Harcourt, épouse du gouverneur du Dauphin ; Paris, musée du Louvre, département des objets d’art (en dépôt au château de Versailles)

Fauteuil à dossier en chapeau, attribué à Adam Hains, acajou, vers 1792-1797 ; New York, The Metropolitan Museum of Art, don de M. et Mme George M. Kaufman, 1995
Ce fauteuil, incontestablement de style Louis XVI, a été fabriqué aux États-Unis ; il est attribué à l’ébéniste américain Adam Hains (1768-après1820). Parmi les émigrés français débarquant à Philadelphie ou New York dans les années 1790, fuyant la Révolution, certains étaient artisans. Ils ont repris leur activité professionnelle, introduisant les styles français, notamment le dernier qu’ils avaient connu, le style Louis XVI.
Le dossier est dit « en anse de panier » quand sa traverse supérieure est cintrée.

Chaise cannée en dossier en anse de panier, époque Louis XVI ; Paris, Mobilier national ©Isabelle Bideau

Fauteuil à la reine à dossier en anse de panier, hêtre sculpté et doré, 1779 (livré à Versailles pour Marie-Antoinette) ; New York, The Metropolitan Museum of Art, don de Susan Dwight Bliss, 1944
Plus rarement, le dossier est violoné.

Chaise en cabriolet à dossier violoné, estampillée BOVO, hêtre sculpté et doré, vers 1780-1785 ; New York, The Metropolitan Museum of Art, don de M. et Mme Charles Wrightsman, 1977
Les dossiers ovales connaissent un très grand succès sous le règne de Louis XVI.

Chaise en cabriolet à dossier en médaillon, estampillée Jean-Jacques Pothier, hêtre sculpté et doré, vers 1775 ; New York, The Metropolitan Museum of Art, don de M. et Mme Charles Wrightsman, 1973

Fauteuil à la reine à dossier ovale estampillé Jacques-Jean-Baptiste Tillard, noyer sculpté et doré, vers 1770-1775 ; Los Angeles, The J. Paul Getty Museum
C’est ce genre de fauteuil à la reine à dossier en médaillon et à supports d'accotoir incurvés que l’on voit dans le grand salon de réception représenté sur la gravure suivante. Les fauteuils à la reine sont censés être adossés tout au long des murs, mais ils sont dispersés dans la pièce lorsque cela s’avère nécessaire, par exemple lorsque le maître ou la maîtresse de maison reçoit. Comme nous l’avons déjà évoqué dans la partie consacrée à l’époque Louis XV, tenir salon est au cœur de la sociabilité du 18e siècle.

« L’assemblée au salon », gravure de François Dequevauviller d’après une gouache de Nicholas Lavreince, vers 1783-1784 ; Londres, Victoria and Albert Museum
Le décor de ce salon, inspiré de l’Antiquité, est caractéristique du néo-classicisme raffiné de l’époque Louis XVI. Les murs sont ornés de pilastres cannelés surmontés de chapiteaux corinthiens et d’une frise de poste, eux-mêmes dominés par des putti (peints et sculptés) tenant des guirlandes de feuillage. Remarquons également les vases à l’antique posés sur un piédestal.
Les personnages sont rassemblés en plusieurs groupes, certains autour d’une table de jeu – remarquons la jeune femme et l’ecclésiastique absorbés par leur partie –, tandis qu’un homme debout, un bras appuyé sur le marbre de la cheminée, bavarde avec une dame assise tout près de lui.
Entre deux fenêtres prend place une console. D’un côté de cette console, une jeune femme est en train de lire à la lumière naturelle. De son fauteuil, on n’aperçoit que le dossier en médaillon. À l’opposé de la console, on distingue une bergère – fauteuil à côtés pleins – que personne n’occupe. Cette bergère est semblable à celle de l’image suivante.

Bergère à la reine estampillée Georges Jacob, bois sculpté et doré, garniture de tissu moderne ; vers 1785 ; Londres, Victoria and Albert Museum
Les sièges à dossier ajouré
L’art et l’artisanat français rayonnaient alors sur toute l’Europe, tout en intégrant des influences venues d’ailleurs. Cette chaise au dossier très original, fournie par Georges Jacob au duc de Penthièvre, reflète l’influence de l’Angleterre. Déjà très appréciés au 17e siècle par les Britanniques (en témoigne la Windsor Chair), les dossiers ajourés sont repris au 18e par l’ébéniste et décorateur Thomas Chippendale (1718-1779), dont les modèles se diffusent grâce à la gravure.

Chaise à dossier ajouré estampillée Georges Jacob (G IACOB), acajou massif, garniture de tissu moderne, vers 1785-1790 ; New York, The Metropolitan Museum of Art, legs de Mme Charles Wrightsman, 2019

Windsor Chair, orme, frêne et chêne, le tout peint en vert (c’était probablement un siège de jardin), vers 1750 ; Londres, Victoria and Albert Museum, legs de D. A. MacAlister Esq.
Les sièges à dossier ajouré de l’époque Louis XVI sont très souvent en acajou laissé au naturel, mais il arrive que le bois soit peint. C’est dans ce cas un bois moins précieux tel le hêtre.

2 fauteuils (d’une série de 6) à dossier ajouré, estampillés Jean-Baptiste II Lelarge, bois sculpté et doré ; Paris, musée du Louvre, département des objets d’art
Sur cet exemple, une gerbe surmontant une palmette forme le centre du dossier. Celui-ci peut aussi dessiner une lyre ou une montgolfière.

Chaise à dossier ajouré en forme de montgolfière, estampillée Jean-Baptiste Demay ; hêtre peint, vers 1785 ; Paris, musée Carnavalet

Chaise à dossier ajouré orné d’une lyre, estampillée Georges Jacob, vers 1785 ; Paris, Mobilier national

Fauteuil à dossier ajouré orné d’un motif de lyre, acajou sculpté, tiges de laiton, garniture de tissu moderne ; vers 1790 ; Londres, Victoria and Albert Museum
Instrument de musique de l’Antiquité, la lyre est très présente sur le mobilier et dans les décors néo-classiques.

Pendule-lyre, bois, bronze doré, porcelaine tendre, 1785 ; Paris, musée du Louvre, département des objets d’art ©Martine Beck-Coppola, 2009

Fauteuil à dossier ajouré estampillé Georges Jacob, acajou, 1785 ; Paris, Mobilier national ©Isabelle Bideau
Sur ce modèle, le dossier mêle deux motifs venus de l’Antiquité : la lyre encadre un trépied. Dans les années 1760, les décorateurs ont réinterprété le brûle-parfum antique, qui est alors dénommé « athénienne ». Lien vers « athénienne » dans la partie Transition.

Athénienne, bronze doré et marbre, vers 1785 ; Los Angeles, J. Paul Getty Museum
Le mobilier du salon de la laiterie de Marie-Antoinette à Rambouillet
Il s’agit d’un ensemble composé de quatre fauteuils, dix chaises, six tabourets en acajou massif, auquel s’ajoutent quatre petites tables guéridons et une grande table ronde. Ce mobilier a été fabriqué par le menuisier Georges Jacob sur des dessins du peintre Hubert Robert. À la même époque, ce dernier travaillait aussi au hameau de Marie-Antoinette au Petit Trianon (Versailles).

Georges Jacob, fauteuil livré en 1787 à la laiterie de la reine située dans le parc du château de Rambouillet, acajou massif ; Versailles, Petit Trianon ©RMN-Grand Palais, Christophe Fouin

Georges Jacob, chaise, laiterie de la reine à Rambouillet, acajou massif ; Versailles, Petit Trianon ©RMN-GP

Georges Jacob, tabouret, laiterie de la reine à Rambouillet, acajou massif ; Versailles, Petit Trianon ©RMN-GP (Château de Versailles), Daniel Arnaudet
Le piètement en X du fauteuil et du tabouret est directement inspiré du tabouret pliant antique.

Tabouret romain, placage d’argent sur une armature de fer, époque romain, découvert à Ostie (Latium) ; Paris, musée du Louvre, département des antiquités grecques, étrusques et romaines ©Hervé Lewandowski

Plaque peinte (détail) faisant partie d’un groupe de cinq plaques trouvées en Italie, à Cerveteri (Étrurie) dans la nécropole de la Banditaccia ; terre cuite, vers 530 avant J.C. ; Paris, musée du Louvre (ancienne collection Campana)
Les sièges de la laiterie de Rambouillet mêlent influence anglaise (dossiers ajourés) et motifs antiquisants alors à la mode : branche de myrte courant sur l’assise et le dossier, palmettes. Rappelons par ailleurs que le peintre Hubert Robert a séjourné à l’Académie de France à Rome de 1754 à 1765.
Cependant, les pieds en colonnes torses des chaises rattachent ces sièges au style Louis XVI.
Le dossier en crosse et les pieds arrière en sabre (c'est-à-dire courbes) des chaises, de même que le piètement en X des fauteuils et des tabourets seront largement repris dans les années suivantes par les fils de Georges Jacob : Georges II Jacob (1768-1803) et François-Honoré-Georges Jacob dit Jacob-Desmalter (1770-1841).
Imaginons la laiterie telle que l’a découverte Marie-Antoinette en 1787. Le domaine de Rambouillet, acquis quelques années plus tôt par Louis XVI, ne plaisait guère à la reine. Pour le lui rendre plus attrayant, le roi ordonne la construction d’une laiterie.
Les laiteries étaient alors très en vogue, les élites aspirant à un mode de vie proche de la nature, dans l’esprit rousseauiste. À Rambouillet, comme au hameau de Marie-Antoinette à Trianon, il y a deux laiteries : une de préparation (située dans un bâtiment latéral) et une autre de dégustation. La reine et son entourage se rendaient évidemment dans celle de dégustation, dont la façade évoque celle d’un temple antique.

Façade de la laiterie de la reine, architecte : Jacques Jean Thévenin, 1786-1787 ; Rambouillet, parc du château
Au fronton, un médaillon, sculpté d’une vache allaitant son veau, nous éclaire sur la nature de l’édifice.
La porte du « temple » s’ouvre, laissant apparaître une pièce circulaire et coiffée d’une coupole à caissons au sommet de laquelle une ouverture permet un éclairage zénithal. De la vaisselle en porcelaine de Sèvres était posée sur une tablette en console courant tout au long des murs de ce salon de dégustation. Cette vaisselle témoigne elle aussi de l’engouement d’alors pour l’Antiquité.

Salon de dégustation de la laiterie de la reine à Rambouillet
De la vaisselle en porcelaine de Sèvres était posée sur une tablette en console courant tout au long des murs de ce salon de dégustation. Cette vaisselle témoigne elle aussi de l’engouement d’alors pour l’Antiquité.

Jean-Jacques Lagrenée le Jeune, bol sein (faisant partie du service de la laiterie de Rambouillet, porcelaine de Sèvres, 1788 ; Sèvres, Cité de la céramique ©RMN-GP, Martine Beck-Coppola
Ce bol sein s’inspire du mastos antique, une coupe grecque, étrusque ou romaine à usage probablement rituel.

Mastos (« sein » en grec ancien), céramique à figures noires, Grèce (région de l’Attique) ; peinture et incisions, vers 520-500 avant J.C. ; Londres, Bristish Museum

Jean-Pierre Fumez, Jean-Jacques Lagrenée le Jeune, gobelet à deux anses, porcelaine de Sèvres, 1788 ; Sèvres, Cité de la céramique

Jatte écuelle, forme et décor attribués au peintre Jean-Jacques Lagrenée, porcelaine de Sèvres, 1787 ; New York, The Metropolitan Museum of Art, achat, 1997
De ce salon circulaire, où devaient se trouver les sièges d’acajou mentionnés précédemment, une porte ouvrait sur une salle de fraîcheur.

Pierre Julien, « Jeune fille à la chèvre », marbre ; Rambouillet, laiterie de la reine (propriété du Louvre, en dépôt à Rambouillet) ©Martine Beck-Coppola
Du salon circulaire, une porte donne accès à une étonnante salle de fraîcheur. Au milieu de rochers artificiels qui pouvaient être agrémentés de jeux d’eau, une jeune bergère garde une chèvre, référence à la chèvre mythologique Amalthée qui avait nourrir Jupiter bébé.
Les pieds des sièges Louis XVI sont cannelés ou en spirale.
Les cannelures sont des rainures rectilignes. Elles sont parfois rudentées, c’est-à-dire remplies dans leur partie inférieure.

Pieds cannelés d’une chaise d’époque Louis XVI

Pieds à cannelures rudentées d’époque Louis XVI

Pieds en spirale d’un fauteuil d’époque Louis XVI

Pied en spirale (en partie sculptée), fauteuil estampillé Jean-Baptiste Claude Sené, bois doré et sculpté, vers 1787 ; Paris, musée du Louvre, département des objets d’art
Notons que les pieds sont de plus en plus fréquemment dans le prolongement des supports d’accotoir. À l’époque Louis XV, ils étaient nettement en retrait. Cette évolution suivrait celle du vêtement féminin. Les encombrantes robes à paniers de l’époque Louis XV laissent place à des robes plus souples nécessitant moins d’espace.
Les pieds peuvent aussi être très superbement sculptés.

Pieds d’un siège Louis XVI, Georges Jacob ; Londres, Victoria and Albert Museum
Différence entre les pieds antérieurs et les pieds postérieurs
Les pieds arrière sont parfois légèrement inclinés pour plus de stabilité. Dans les années 1780, ils adopteront une forme courbe dite « en sabre » ou « à l’étrusque ». Pieds antérieurs et pieds postérieurs seront alors différents.

Chaise attribuée à l’atelier de Jean-Baptiste Sené, noyer doré et sculpté, vers 1790 ; Paris, musée du Louvre, département des objets d’art ©Sylvie Chan-Liat

Canapé, bois peint, entre 1785 et 1800 ; Paris, musée du Louvre, département des objets d’art
Bergère, marquise, duchesse, canapé, lit de repos…
Comme à l’époque Louis XV, les sièges sont d’une grande diversité : chaise, fauteuil, bergère, marquise, duchesse, siège de cabinet ou autre voyeuse.
La bergère est un fauteuil aux côtés pleins, garni d’un épais coussin.

Bergère provenant d’un salon du château de Mme Élisabeth (sœur de Louis XVI) à Montreuil, estampillée Jean-Baptiste Sené ; bois sculpté et peint en blanc, tapisserie exécutée par Mme Élisabeth elle-même, 1788 ; Paris, musée du Louvre, département des objets d’art
La marquise, également garnie d’un épais coussin, est plus large que la bergère, mais moins que le canapé.

Marquise (bergère large ou canapé étroit) estampillée Georges Jacob, bois sculpté et doré, garniture de soie ancienne, vers 1785 ; New York, The Metropolitan Museum of Art, don de la fondation H. Kress, 1958
Le canapé peut accueillir deux ou trois personnes. Ses côtés peuvent être pleins.

Canapé estampillé Jean-Baptiste Tillard, bois doré, 1784 ; Paris, musée du Louvre, en dépôt au château de Versailles

Canapé estampillé Sulpice Brizard, bois sculpté et doré, vers 1770 ; New York, The Metropolitan Museum of Art, fonds Fletcher, 1957

Élisabeth Vigée-Lebrun, « La comtesse de La Châtre », huile sur toile, 1789 ; New York, The Metropolitan Museum of Art, don de Jessie Woolworth Donahue, 1954
Le canapé est parfois enrichi de confidents (sièges latéraux), probablement plus décoratifs que confortables.

Canapé à confidents, estampillé Claude I Sené, hêtre sculpté et doré, vers 1775-1780, New York, The Metropolitan Museum of Art, collection Jack et Belle Linsky, 1982
Le lit de repos, qui sert à se reposer en journée, est placé dans un salon. S’il ressemble beaucoup à un canapé, sa profondeur ne permet pas de s’assoir. Le dossier et les deux chevets sont de la même hauteur.

Le lit de repos, qui sert à se reposer en journée, est placé dans un salon. S’il ressemble beaucoup à un canapé, sa profondeur ne permet pas de s’assoir. Le dossier et les deux chevets sont de la même hauteur.
La duchesse est une bergère longue, sur laquelle on allonge ses jambes. Elle peut être d’un seul tenant (elle est alors dite « en bateau) ou être brisée en deux ou trois.

Duchesse en bateau, estampillée Jean-Baptiste II Lelarge, hêtre sculpté et doré, velours de soie, roulette en laiton, 1770 ; New York, The Metropolitan Museum of Art, don de Charles Wrightsman, 1987
Des sièges à usages bien particulier
Le fauteuil peut être « de cabinet », à savoir de bureau. Son dossier en arrondi soutient le dos, permettant à l’utilisateur de rester plusieurs heures à sa table de travail.

Fauteuil de cabinet, bois doré, vers 1770 ; New York, don de M. et Mme Charles Wrightsman

Fauteuil de cabinet à pied en spirale estampillé Georges Jacob, hêtre sculpté et doré, assise cannée, velours de soie moderne, vers 1785 ; New York, The Metropolitan Museum of Art, don du commandant and de Mme Harold L. Crossman, 1982

Adélaïde Labille-Guiard, « Portrait du peintre François-André Vincent », huile sur toile, vers 1795 ; Paris, musée du Louvre, département des peintures françaises ©Hervé Lewandowski
C’est sur un fauteuil de cabinet canné qu’Adélaïde Labille-Guiard a représenté son ami, professeur et bientôt époux, M. Vincent.
La voyeuse (ou ponteuse) est une chaise agrémentée d’un accoudoir au sommet de son dossier. Il existe deux variantes de ce siège : la voyeuse à assise basse sur laquelle on s’agenouille (qu’il est difficile de distinguer d’un prie-Dieu) et la voyeuse à assise haute sur laquelle un homme peut s’assoir à califourchon.

Voyeuse estampillée Louis Magdeleine Pluvinet, bois sculpté et doré, ; New York, The Metropolitan Museum of Art, don de Mme Charles Wrightsman, 1986

Voyeuse, bois peint, vers 1780-1790 ; Paris, musée du Louvre, département des objets d’art
N'oublions pas les divers tabourets.

Tabouret rond, hêtre sculpté et doré, velours de soie bleu, vers 1780 ; New York, The Metropolitan Museum of Art, don de M. et Mme Charles Wrightsman, 1976