Maison parisienne est ouverte à toutes les techniques.
F. G.-B. Nous présentons des pièces de céramique, verre, textile, papier, plumasserie, vannerie ou métal. Le bois est très bien représenté avec plusieurs ébénistes et tourneurs sur bois.
Tous vos artistes sont différents. Un point commun les relie forcément.
F. G.-B. Évidemment : l’excellence ! Entre tradition et innovation ! Tous nos artistes sont avant tout des créateurs, leurs œuvres sont originales et innovantes. Ils associent parfaite maîtrise technique –ancrée dans une longue tradition – et créativité ; créativité qu’ils renouvellent sans cesse.
Maison parisienne organise de gigantesques visites très éphémères, dans des lieux hors norme.
F. G.-B. Tout à fait. Nous n’avons jamais disposé de galerie permanente. Nous exposons uniquement de manière ponctuelle dans de grandes villes, très ouvertes à l’international ; avec un attachement tout particulier à Paris, Bruxelles et Londres. On doit ce lien fort à nos clients qui sont en majorité parisiens, londoniens et bruxellois. C’est logiquement dans ces trois villes que nous avons cherché des lieux d’exception. Nous avons cependant exposé à Genève, Monaco, New York, Miami et Dubaï ; et la grande rétrospective dédiée à Simone Pheulpin se tiendra l’année prochaine à Paris et Londres bien sûr, mais nous envisageons de la présenter aussi à Venise, Séoul, Tokyo ou encore Abu Dhabi.
À ce propos, les expositions ont-elles des spécificités en fonction de la ville où elles se tiennent ?
F. G.-B. Quelques-uns de nos artistes, tels Simone Pheulpin et Pierre Renart, sont de tous nos événements. Néanmoins, nous essayons effectivement de nous adapter aux spécificités de chaque ville. Les collectionneurs britanniques étant particulièrement sensibles au travail de la céramique, à Londres, nous mettons en lumière plus d’artistes céramistes qu’ailleurs. Les Belges, très friands d’insolite et d’inédit, fonctionnent plus au coup de cœur. À Bruxelles, nous présentons donc le plus grand choix possible de matières. À Paris, les collectionneurs ont tendance à préférer des pièces plus petites.
Quatorze ans, après la fondation de maison parisienne, nous avons quarante-sept expositions à notre actif.
Dès votre première exposition, vous aviez vu les choses en grand : environ cent pièces créées par une vingtaine d’artistes, exposées dans les 500 m2 de la suite royale du Plaza-Athénée.
F. G.-B. Notre première exposition, en 2008, a en effet donné le ton à nos manifestations suivantes. Nous avons dès lors trouvé notre style : lieu exceptionnel, décor exceptionnel, collaboration exceptionnelle. Nous sommes restés très attachés au Plaza Athénée ; depuis nous y avons exposé sept fois.
Nous alternons expositions de grande envergure et expositions plus confidentielles. Mais quelque que soit le lieu, nous créons un moment privilégié pour nos collectionneurs. Nous passons, eux et nous, un moment unique. Nous les invitons dans une demeure, comme cet appartement parisien dans lequel nous vous accueillons, dans un décor mis en scène avec soin. C’est une expérience « sur-mesure ».
Vos expositions, éphémères, ne sont donc pas ouvertes au grand public ?
F. G.-B. Dans ces lieux d’exception, nous recevons collectionneurs, amateurs mais aussi architectes d’intérieur et décorateurs. Ce sont souvent des rendez-vous exclusifs, qui durent environ une semaine, un peu comme un salon. C’est la préparation en amont qui en fait la réussite. Chaque événement nous demande plusieurs mois de travail, voire une année. Et le résultat est toujours au-delà de nos espérances !
Comment sélectionnez-vous un lieu ?
F. G.-B. Plusieurs paramètres, d’ordre différent, entrent en ligne de compte. Hôtel particulier ou palace, abondantes dorures ou lignes épurées d’une villa de l’entre-deux-guerres, les bords du Lac Léman ou le cœur d’une grande ville, tout nous convient pourvu que le lieu ait une âme, une histoire. Nous avons exposé à hôtel Ciamberlani à Bruxelles, somptueux édifice de style art nouveau, aujourd’hui résidence de l’ambassadeur d’Argentine en Belgique. Nous nous sommes aussi installés dans les salons privés de la maison Christofle à Paris. Le choix d’un lieu se fait souvent à la suite d’une belle rencontre, un coup de foudre artistique entre maison parisienne et les responsables d’un lieu d’exception.