Des œuvres en plâtre dans deux musées de Bourgogne

par Jacques Hantraye, docteur en histoire

Deux musées de Bourgogne présentent un grand intérêt pour qui s’intéresse au plâtre dans l’art. Ils sont situés tous deux dans le département de la Côte-d’Or, dans deux villes très intéressantes d’un point de vue architectural, Saulieu et Semur-en-Auxois. Ces deux musées aux collections généralistes ont su préserver la place des œuvres en plâtre parmi les collections exposées.

Musée François Pompon de Saulieu

Le musée de Saulieu, qui jouxte la basilique Saint-Andoche aux magnifiques chapiteaux romans restaurés il y a peu, abrite le fonds d’atelier du sculpteur François Pompon (1855-1933), né dans la localité, et auteur en 1922 du célèbre « Ours blanc ». La présentation, bien mise en valeur grâce à un éclairage judicieux, fait la part belle aux plâtres de celui qui fut le praticien de Rodin avant de relancer sur le tard sa propre carrière. Du style très académique des débuts, dans les années 1880, aux formes animalières épurées des années 1920, les esquisses en plâtre de l’artiste aident à saisir l’évolution de son art et l’originalité de son parcours.

Musée de Semur-en-Auxois

Approche et présentation tout autres à Semur-en-Auxois. Cette ville, une des plus homogènes de Bourgogne d’un point de vue architectural, est dominée par la collégiale Notre-Dame, dont les vitraux et les nombreuses œuvres d’art retiennent l’attention. Le musée est situé à l’extrémité de la ville ancienne. L’éclectisme des collections, semblable en bien des points à celui de Saulieu, est associé ici à un parti pris défini lors de la rénovation du lieu.
Créé en 1836 à partir des collections de l’école de Dessin, de Sculpture et d’Architecture, le musée municipal de Semur présente le grand intérêt d’avoir conservé sa muséographie héritée de l’avant dernier siècle. Ceci est bien visible en ce qui concerne les collections de sciences naturelles, au premier étage, aux impressionnantes vitrines en bois remplies de collections géologiques et posées sur des carreaux de terre cuite, le tout dans un décor d’élégantes boiseries anciennes.
Même esprit dans la salle consacrée depuis les années 1860 aux peintures et aux sculptures, au second étage, dont les murs peints en rouge et l’éclairage zénithal sont tout à fait conformes aux principes architecturaux dans ce domaine.
Les sculptures présentées ici sont avant tout des plâtres, que l’on rencontre d’ailleurs dès le rez-de-chaussée pour les plus célèbres et les plus spectaculaires d’entre eux, la tête de Vercingétorix par Aimé Millet (1819-1891) d’une part, et le Génie de la Liberté d’Augustin Dumont (1801-1884), d’autre part. Rappelons que les œuvres finales en métal sont exposées respectivement sur le site d’Alésia (Côte-d’Or) pour Vercingétorix et au sommet de la colonne de Juillet, à Paris pour le Génie de la Liberté. Le fonds de plusieurs dizaines d’œuvres a été alimenté essentiellement par des dons des artistes concernés et par des envois de l’État.
Les sculptures présentées ici sont avant tout des plâtres, que l’on rencontre d’ailleurs dès le rez-de-chaussée pour les plus célèbres et les plus spectaculaires d’entre eux, la tête de Vercingétorix par Aimé Millet (1819-1891) d’une part, et le Génie de la Liberté d’Augustin Dumont (1801-1884), d’autre part. Rappelons que les œuvres finales en métal sont exposées respectivement sur le site d’Alésia (Côte-d’Or) pour Vercingétorix et au sommet de la colonne de Juillet, à Paris pour le Génie de la Liberté. Le fonds de plusieurs dizaines d’œuvres a été alimenté essentiellement par des dons des artistes concernés et par des envois de l’État.
Les sculptures présentées ici sont avant tout des plâtres, que l’on rencontre d’ailleurs dès le rez-de-chaussée pour les plus célèbres et les plus spectaculaires d’entre eux, la tête de Vercingétorix par Aimé Millet (1819-1891) d’une part, et le Génie de la Liberté d’Augustin Dumont (1801-1884), d’autre part. Rappelons que les œuvres finales en métal sont exposées respectivement sur le site d’Alésia (Côte-d’Or) pour Vercingétorix et au sommet de la colonne de Juillet, à Paris pour le Génie de la Liberté. Le fonds de plusieurs dizaines d’œuvres a été alimenté essentiellement par des dons des artistes concernés et par des envois de l’État.
Très classiques ou plus originales, ces œuvres en plâtre datant pour les plus anciennes de la première moitié du XIXe siècle portent parfois encore leurs marques de mise aux points. Intéressantes en elles-mêmes, ces statues témoignent également de ce à quoi ressemblaient nombre de nos musées autrefois, à Paris et en province, riches non seulement de sculptures de pierre ou de bronze, voire de terre cuite, mais aussi de pièces en plâtre, ces dernières constituant le plus souvent une des premières étapes du travail des artistes.
Les collections de moulages en plâtre, aujourd’hui connues sous le nom de gypsothèques, ont joué un rôle considérable dans la diffusion, voire la démocratisation du dessin depuis le XVIIIe siècle. Les écoles de dessin, notamment municipales, ainsi que les musées, y compris ceux de petites villes, ont permis à de nombreux jeunes gens de s’exercer à la reproduction des œuvres, qui constituait une des étapes obligées de l’apprentissage.
Visuel annonçant l'article : plâtre de François Pompon ; Saulieu, musée François Pompon ©Jacques Hantraye