Du 1er au 3 juin, le festival d’histoire de l’art de Fontainebleau
Sandrine Zilli, diplômée en histoire de l'art – école du LouvreSes organisateurs tiennent beaucoup à l’appellation « festival ». En effet, cet événement ne se veut pas uniquement destiné aux ultra-calés en art ; c’est aussi un rendez-vous ludique et festif. Cette année, les enfants pourront s’initier au jeu de paume ou suivre de mini-conférences en collaboration avec « Tête en l’Art » : https://teteenlart.com/
Établissez au préalable un programme adapté à vos attentes. La programmation complète sera bientôt disponible sur le site du festival : http://festivaldelhistoiredelart.com/
Une invitation au rêve aux couleurs de la Grèce :
La 8e édition se tiendra au château du 1er au 3 juin 2018. Au programme : la Grèce et le rêve. Comme chaque année, s’y rencontreront amateurs et professionnels : historiens d’art, conservateurs, médiateurs, architectes, cinéastes, acteurs et, bien entendu, artistes – sans artistes, pas d’histoire de l’art ! La conférence inaugurale sera d’ailleurs donnée par Jean-Michel Othoniel.
Un double défi :

Sanford Robinson Gifford, Ruines du Parthénon, huile sur toile, 1880, Washington, National Gallery of Arts.

Alexandra Bachzetsis, performance © Radio Athènes.
La Grèce est un sujet d’étude majeur de l’histoire de l’art ; on l’envisage rarement comme une scène artistique dynamique. Le prochain festival entend remédier à cette omission. On y fera le point sur les récentes recherches archéologiques et on brossera le panorama à la fois de l’art antique et de la création contemporaine. Plusieurs artistes et galeristes grecs seront présents.

En parallèle, le salon du livre et de la revue d’art dressera sa tente dans la cour Ovale du château. C’est l’occasion pour les auteurs, traducteurs, éditeurs et libraires de rencontrer les amateurs d’histoire de l’art.
Le rêve : vision surnaturelle, cauchemar ou source d’inspiration :
À toutes les époques et dans toutes les contrées, l’homme rêve. C’est la signification donnée au rêve et sa transposition – artistique, spirituelle – qui varient. Le sujet est infini d’où la grande variété des conférences et tables rondes. Une conférence invitera à voir l’Apocalypse avec les yeux de saint Jean, une autre évoquera le sommeil trouble de l’Hermaphrodite endormi ou du Faune Barberini. Enfin, une conférence sur le rêve chez les Inuits permettra d’aborder également le rêve dans une culture non européenne.

El Greco, La vision de saint Jean, huile sur toile, vers 1608-1614, New York Metropolitan Museum of Art.

Edme Bouchardon, copie du Faune Barberini (époque hellénistique), marbre, 1726, Paris, musée du Louvre © musée du Louvre, dist. RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski.

Francisco de Goya, Le sommeil – ou le rêve – de la raison engendre les monstres, dans Les caprices, eau-forte et aquatinte, 1799, Paris, bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet. Le rêve comme mise en garde contre l’endormissement de notre intelligence ?
En outre, différentes rencontres consacrées au trafic des œuvres ou à leur restitution à leur pays d’origine prouveront que l’histoire de l’art n’est pas une discipline figée dans le passé mais, au contraire, solidement ancrée dans l’actualité et le concret. Quant à son futur, il se prépare en enseignant l’histoire de l’art et plus généralement en transmettant aux enfants le goût de la culture.

Buvette installée dans la cour de la Belle Cheminée du château de Fontainebleau à l’occasion de la 6e édition du festival d’histoire de l’art © MCC / Thibaut Chapotot.
Ce sera aussi l’occasion de visiter ce château exceptionnel que Napoléon à Sainte-Hélène qualifiait de « vraie demeure des rois, la maison des siècles ». Durant les trois jours du festival, l’accès au château est gratuit : http://www.musee-chateau-fontainebleau.fr/