Les commodes de style Louis XV

Vers 1730 – au tout début du règne de Louis XV –, la commode prend la forme qu’elle a encore aujourd’hui : un coffre reposant sur quatre pieds, comprenant deux ou trois rangs de tiroirs en façade.-

 

La commode à trois rangs de tiroirs

On continue à apprécier la commode dite « en tombeau » (ou « Régence), une commode basse, à trois tiroirs superposés.
Sous Louis XV, le modèle à deux rangs de tiroirs est largement le plus fréquent.

La commode à deux rangs de tiroirs

Les ébénistes de l’Ancien Régime ne sortaient que rarement de l’anonymat de l’atelier. Ils travaillaient pour des marchands-merciers et n’avaient aucun contact avec les riches acquéreurs de leurs meubles.

 

Charles Cressent, un ébéniste à part 

Charles Cressent (1685-1768) est une des rares exceptions, à l’instar d’André-Charles Boulle à la génération précédente. Collectionneur, il partage les goûts de ses clients, qu’il connaît personnellement. Bronzier de formation, devenu ébéniste après avoir épousé la veuve de Joseph Poitou et repris son atelier en 1719, Cressent joue un rôle très important dans la naissance du style rocaille.
La qualité plastique des bronzes témoigne du talent de bronzier de Cressent. Ici, deux enfants balancent la corde sur laquelle est assis un singe portant jupette et petit bonnet ; le tout dans un décor d’agrafes et de feuilles d’acanthe sur fond de frisage – technique d’ébénisterie exploitant les veines du bois comme élément décoratif.
Cressent confiait la réalisation des ses bronzes aux meilleurs fondeurs. Notons qu’ils sont répartis de manière parfaitement symétrique.
Toujours destinée à être placée contre un mur, la commode n’est plaquée qu’en façade et sur ses côtés.

L'encoignure

La commode pouvait être accompagnée d’une paire d’encoignures, au décor identique.
Dans l’idéal, la commode est placée au milieu du mur avec une encoignure à chaque angle de la pièce.

Le chiffonnier 

Le chiffonnier, haut et étroit, est un dérivé de la commode.